Lucrèce Borgia : Du texte théâtral de Victor Hugo à la représentation de David Bobée

Ecrit par : Des élèves de la classe de 1 ES2

lucrece borgia

Le jeudi 1er décembre, les élèves de 1 ES2 ont eu la chance d’assister à une adaptation de Lucrèce Borgia, un drame de Victor Hugo, mise en scène par David Bobée à la Grande Halle de la Villette.

 

L’intrigue de cette pièce est librement inspirée de l’histoire de Lucrezia Borgia, fille du pape Alexandre VI. On y découvre une femme, à la fois criminelle et aimante, qui tente par tous les moyens de se faire reconnaître d’un fils dont elle sera finalement à la fois le bourreau et la victime.

Dans cette adaptation, d’une grande originalité, Béatrice Dalle, pour son premier rôle au théâtre, incarne à merveille cette femme à la fois effrayante et pathétique.

Les choix scéniques sont remarquables : les comédiens jouent pendant deux heures et demie dans l’eau, tantôt s’éclaboussant, tantôt se précipitant dedans, cela permet de rendre la pièce vivante et très dynamique.

Le jeu des lumières est spectaculaire et permet de modifier la couleur de l’eau, le vert évoquant la froideur et la monstruosité des personnages, le rouge transformant l’eau en sang.

Outre la présence de Béatrice Dalle, les comédiens qui constituent la troupe d’amis de Gennaro, fils caché de Lucrèce, apportent une originalité car ce sont des acrobates issus des métiers du cirque. Nous avons été particulièrement sensibles au choix de David Bobée d’attribuer les rôles des femmes à ces hommes travestis car cela renforce la solitude et l’aspect pathétique de Lucrèce en en faisant une femme dans un monde d’hommes. Par ailleurs, cela crée un effet comique qui ne nous a pas échappé.

Enfin, le point qui nous a le plus surpris est le son, celui-ci apporte une intensité incroyable, notamment les chansons Rock interprétées sur scène par un musicien à chaque moment décisif de la pièce. Cette musique interprétée à la guitare électrique, en plus de renforcer l’intensité dramatique, permet de satisfaire les spectateurs les plus jeunes. Nous avons particulièrement aimé cet aspect qui donne « un coup de jeune » à la pièce ! Comme la mise à mort finale qui ne se fait pas au poignard comme dans l’œuvre mais au revolver, nous avons apprécié cette surprise : ce son vif, percutant nous a même fait sursauté !

En conclusion, il nous a semblé que David Bobée en modernisant la pièce de théâtre Lucrèce Borgia s’est adressé à un public plus large. Nous pensions nous ennuyer lors d’une représentation aussi longue alors que nous avons passé un très bon moment. D’autant plus que cette représentation nous a permis de mieux comprendre le texte que nous avons étudié en classe et de mieux saisir les enjeux de l’objet d’étude au programme de Première « Du texte théâtral à sa représentation ».

 

En visitant ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles.